Je veux partir…
Ici, je ne suis pas à ma place, tout me lasse…
Tout est triste et gris
Pollution, agressions, tensions
C’est la vie parisienne
Une vie à laquelle il est impossible que je tienne
Ici, le temps est long, si long
Sans soleil, sans chaleur, que des pleurs
Et moi je rêve de m’évader
Je rêve de lavandes par brassées
D’envolées d’oiseaux
De champs blonds comme les blés
De cigales qui se régalent
J’avale des poisons
Sans discernement on m’annihile
Il suffirait juste de tout quitter
Je m’y prépare, plutôt tôt que tard
Fermer les volets
Tirer la porte derrière moi
Et partir là-bas, en Lubéron
Gordes, Cavaillon ?
Que sais-je ?
Au pied de la colline St Jacques
Aux portes de Soubeyran ou de Saunerie
Une maison m’attend
Une place rien que pour moi
Un banc au soleil, quand le matin s’éveille
Le frisson des herbes folles qui me frôlent
Nous serons bien là-bas, enfin je me poserai
En toute quiétude, j’abandonnerai mon fardeau de douleurs
Enfin…